Avec les trains et le Moyen-Âge, un des plus grands thèmes Lego, ce sont les pirates !

Le grand bateau des pirates constitue bien sûr la pièce maîtresse de la gamme. Décliné plusieurs fois par Lego au fil des années, il a permis la création de nombreuses briques adaptées à la construction de bateaux : coques, mats, haubans...

Mais tous ces bateaux ne m'ont jamais beaucoup plus : trop bariolés, gaillard arrière trop gros, coque ouverte... je ne suis plus assez enfant pour m'amuser de toute cette fantaisie. Mon bateau pirate je le veux sobre et solide seulement !

J'achète tout de même le 6285 et le 6286 sur ebay pour me faire la main, mais sitôt montés sitôt démontés et c'est parti pour ma propre construction.

Voici donc la Santa Desperanza. Taillée pour la course et l'aventure, les pirates n'ont foi que dans ce vaisseau pour accomplir leur perpétuelle course après les trésors hispaniques. Mais incapables de conserver leur fortune, ces sacrés bougres doivent sans fin naviguer à travers les mers, quelle désespérance !

La Santa Desperanza est justement construite avec les éléments de coque, les mats et les haubans de la gamme pirate Lego : je voulais réussir à les réutiliser pour parvenir à un bateau plus réaliste et sérieux, tout en conservant la jouabilité.

La coque est constituée de quatre éléments centraux, je trouve que ça fait une bonne proportion en ajustant ainsi juste un quatrième élément aux bateaux qui traditionnellement en comportaient trois.

Trois mats ou deux mats, grande question. Trois mats c'est plus prestigieux, mais compte tenu des dimensions de la coque ils seraient trop serrés, je choisis de privilégier l'efficacité du jeu et des manoeuvres avec deux mats.

Je conserve la couleur brown de la coque pour tout le reste du navire, mais les éléments les plus sollicités par les contraintes de la navigation (mats, proue, bastingage...) sont dans un bois renforcé de couleur noire. Quelques éléments rouges seulement tranchent l'allure générale du bateau.

Les voiles peuvent résister à tous les coups de vent : elles ont été tissées, découpées et cousues dans les ateliers Benozzi de Venise, un gage de grande qualité !
Le pirate noir en figure de proue sert à terroriser les équipages des bateaux qui voient la Santa Desperanza fondre sur eux à l'attaque. Une trappe et un escalier permettent de descendre à l'intérieur inspecter que coulissent bien les cables des ancres.

Deux grands panneaux grillagés servent à porter de la lumière et de l'air au pont inférieur qui reste pourtant toujours emplit de l'odeur de poudre des cinq canons qui règnent sur chaque bord. Quelle puissance de feu impressionante !

Les panneaux s'ouvrent pour la manutention des charges manipulées grâce au treuil, et quand c'est avec les canons qu'il faut jouer tout le pont supérieur se retire.