Georges Braque 1882 - 1963.

Fauve, cubiste, maître de la nature morte, initiateur du cubisme avec Picasso, instigateur de la métamorphose de ses peintures en trois dimensions, Georges Braque a bâti une œuvre incontournable dans le paysage artistique du XXe siècle. Il est l’un des principaux initiateurs de l’art abstrait et de l’art contemporain.

Georges Braque

Georges Braque naît à Argenteuil-sur-Seine en 1882. Son père, Charles Braque, dirige une entreprise de peinture en bâtiment mais est aussi un bon peintre amateur. Sa ville de naissance semble indiquer que les dieux de la peinture se sont déjà penchés sur son berceau. En effet, c’est dans cette même ville d’Argenteuil qu’en 1871 s’installe un jeune peintre de 30 ans, encore peu connu, et dont le nom restera inscrit comme le maître de l’impressionnisme : Claude Monet.

Autre coïncidence, l’enfance et l’adolescence des deux peintres se déroulent dans une autre ville, Le Havre : l’estuaire de la Seine et la côte normande deviendront des lieux mythiques de la peinture de cette époque (Monet y arrive vers six ans, Braque à huit ans). Ils y découvrent les bases artistiques et théoriques de leur peinture.

Monet fait en 1858 la connaissance de Boudin (originaire de Honfleur), créateur de la peinture de plein air, mouvement originel de l’impressionnisme. Ils peignent ensemble, principalement entre Le Havre et Honfleur. De 16 ans son aîné, Boudin dirige le jeune Monet dans ses premières réalisations artistiques qui l’amèneront en 1872 à la première œuvre impressionniste : « Impression, soleil levant » peinte au Havre.

En 1874, Monet organise avec Renoir la première exposition impressionniste, dans les ateliers du photographe Nadar. Boudin, reconnu comme l’initiateur de ce mouvement, y présente ses œuvres. Cézanne qui à la fin de sa vie ira au-delà de l’impressionnisme en déstructurant ses paysages participe aussi à ce salon.

En 1890, les parents de Georges Braque quittent Argenteuil pour s’installer au Havre. En 1894, à douze ans, il entre au lycée. Parallèlement, il fréquente les cours des Beaux-Arts où enseigne Charles Lhuillier. Raoul Dufy et Othon Friesz y sont inscrits depuis quatre ans. En 1900, à 18 ans, Braque quitte le lycée sans passer le baccalauréat pour commencer à Paris un apprentissage de peintre décorateur. Il s’inscrit aux cours du soir de l’atelier municipal des Batignolles, près du parc Monceau.

En 1901 Braque effectue son service militaire près du Havre. L’année suivante, il retourne à Paris avec en poche son diplôme de peintre décorateur. Il s’installe alors à Montmartre, décidé à devenir artiste peintre. Il fréquente le musée du Louvre, principalement les salles grecques, romaines et égyptiennes, le musée du Luxembourg et aussi les galeries parisiennes.

Au salon d’automne de 1905 sont présentées les premiers œuvres « fauves », ainsi nommées parce que groupées dans une salle à part que le critique d’art Louis Vauxcelles qualifie immédiatement de « cage aux fauves ». Braque adhère quelques mois plus tard au mouvement et se rend avec son ami Othon Friesz à Anvers l'été 1906. Il y peint ses premières œuvres fauves. Il s’agit de sa première manifestation créative, mais qui n’est qu’un passage : au cours de séjours à l’Estaque en 1907-1908, puis à la Roche-Guyon en 1909, sur les lieux mêmes où Cézanne son inspirateur avait peint, il réalise des peintures déstructurées, que les critiques désigneront sous le terme de « Cubisme ». L’objet est recomposé en différents plans et facettes géométriques, les couleurs sont volontairement réduites et sombres, afin de concentrer le regard sur l’objet et de le recréer « en tournant autour de lui ». Braque sera rapidement suivi par son ami Picasso dans ce mouvement.

L’évolution du cubisme dirige progressivement Braque vers l’abstraction, notamment avec « Les Usines de Rio Tinto » et « Le Château de La Roche Guyon ». Puis Braque entreprend, en 1912, une nouvelle démarche : incorporer à sa peinture des éléments extérieurs, indépendants du tableau, d’abord les « inclusions », puis les « apports », qui aboutiront enfin aux « papiers-collés ». Cette technique permet de mêler dans la même œuvre des éléments complètement différents : par exemple, d’inclure de l’abstrait dans une peinture figurative… et vice-versa. La guerre vient interrompre ce mouvement. Blessé en 1915, Braque reprendra son activité en 1917 et poursuivra ainsi l’aventure du cubisme jusqu’en 1921.

Georges Braque a permis le passage de l’art moderne à l’art contemporain en cinq ans, ce parcours est unique dans l’histoire de l’art : 1905 il est encore impressionniste, 1906 il devient l’élément le plus novateur du fauvisme, 1907 il aborde le pré-cubisme, 1908 il a définitivement jeté les bases du cubisme, 1909 il ouvre la porte de l’abstrait.

En 1922 une exposition en hommage à Georges Braque a lieu au Salon d’automne où il présente les premières œuvres de sa longue période thématique : Guéridons, Natures Mortes, Canéphores, Poissons, Ateliers, Oiseaux... Oiseaux qui deviendront un thème central et dont Braque décore le plafond de la salle Henri II du Louvre.

En 1961, malade, Braque demande à son ami diamantaire et lapidaire Heger de Loewenfeld de l’aider à accomplir tout ce qu’il n’a plus la force de réaliser : transformer ses œuvres en trois dimensions. "Il ne suffit pas de faire voir ce que l'on peint, il faut aussi le faire toucher." Partant de ses œuvres majeures, il les synthétise pour les rendre plus aisées à reproduire et exécute ainsi cent dix gouaches. De cette coopération naissent les « Métamorphoses », extraordinaires bijoux et sculptures.

En 1963 la plupart de ces œuvres seront présentées au palais du Louvre à la demande d’André Malraux, ministre de la Culture du général de Gaulle. Braque deviendra ainsi le premier peintre à avoir été exposé de son vivant dans ce musée. Le 31 août Braque meurt. Lors de funérailles nationales, André Malraux prononce son éloge funèbre devant la colonnade du Louvre.

Entre les années 1990 et 2010, c'est à Cas Bernard que s'adressent les successeurs de Heger de Loewenfeld pour achever la transposition en parures et objets précieux des gouches de Braque. Un travail de bijouterie et joaillerie fascinant, captivant, dont voici des exemples.

gouache Leucotheebroche Leucothee
Leucothee

gouache Lachesisbijoux Lachesis
Lachesis

gouache Hebebroche Hebe
Hebe
gouache Procrispendentif Procris
Procris
gouache Phoenixbroche Phoenix
Phoenix
gouache Alcyonecollier Alcyone
Alcyone
gouache Deïphobebroche Deïphobe
Deïphobe
gouache Hecatebijoux Hecate
Hecate
gouache Dionebague Dione
Dione
gouache Icarioscollier Icarios
Icarios
gouache Pélias et Néléecollier Pélias et Nélée
Pelias et Nélée
gouache Irisbroche Iris
Iris
gouache Tithonosbroche Tithonos
Tithonos
gouache Herabijoux Hera
Hera
gouache Antiboreebroche Antiboree
Antiboree
Le char de Médée, gouacheLe char de Médée, bijou
Le char de Médée
gouache Hermèsbijou Hermès
Hermès
gouache Astériapendentif Astéria
Astéria
gouache Zetes et Calaïscollier Zetes et Calaïs
Zetes et Calaïs
gouache Poséïdoncollier Poséïdon
Poséïdon
gouache Triptolemebroche Triptoleme
Triptoleme

 

 

 

 

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